Orgue Cavaillé-Coll (1882) avec sommier additif, en arrière du Récit, pour un Nasard.
En 1792, les chanoinesses de Saint-Augustin quittent leur couvent de la rue de Picpus. Réquisitionnés comme bien national, les bâtiments du couvent sont utilisés comme maison de santé par le citoyen Coignard. Du 27 prairial au 8 thermidor an II (15 juin - 27 juillet 1794), une partie du jardin de l'ancien couvent fut utilisée pour l'ensevelissement des 1300 martyrs guillotinés place du Trône. Les deux fosses communes furent comblées le 11 juin 1795 et l'ensemble de l'ancien couvent vendu et divisé en deux lots en 1796; celui correspondant à la partie comprenant les fosses fut revendu de suite à la soeur du prince de Salm. Une souscription fut lancée en 1802 par les familles des martyrs qui s'étaient réunies en société tontinière pour racheter et préserver désormais ce lieu commémoratif. Un cimetière réservé à ces familles fut créé dans le prolongement des fosses. La première inhumation eut lieu en 1805. Une église fut construite vers 1840 par l'architecte J.A. Froëlicher pour que les offices commémoratifs soient célébrés par les soeurs de la congrégation des Sacrés-Coeurs et de l'adoration perpétuelle installées dès 1805 dans les bâtiments de l'ancien couvent, reconstruits au cours du XIXe siècle. Elles s'en acquittent encore aujourd'hui
La chapelle fut construite en place de de la salle capitulaire de l'ancien couvent de Notre-Dame-de-la-Victoire-de-Lépante, fondé en 1640 par Mgr de Gondides (Chanoinesses de St Augustin) fermé sous la révolution en 1790, devenu bien national. Réquisitionnés comme bien national, les bâtiments du couvent sont utilisés comme maison de santé par le citoyen Coignard.
La partie comprenant les fosses fut revendue dès 1796 à la soeur du prince de Salm. Une souscription fut lancée en 1802 par les familles des martyrs qui s'étaient réunies en société tontinière pour racheter et préserver désormais ce lieu commémoratif.
Une souscription fut lancée en 1802 par les familles des martyrs qui s'étaient réunies en société pour racheter et préserver ce lieu. Un cimetière réservé à ces familles fut créé dans le prolongement des fosses. La première inhumation eut lieu en 1805.
Une église fut construite en 1840-41 par l'architecte J.A. Froëlicher pour que les offices commémoratifs soient célébrés par les soeurs de la congrégation des Sacrés-Coeurs et de l'adoration perpétuelle installées dès 1805 dans les bâtiments de l'ancien couvent, reconstruits au cours du XIXe siècle qu'elle occupent toujours.
Elle est située à l'entrée du cimetière privé de PICPUS créé en juin 1794, en bout du jardin du couvent des chanoinesses de Saint-Augustin chassés par la Révolution française, pour enterrer les 1306 victimes exécutées en l'ancienne place du Trône Renversé, lors de la Terreur.
Elle est en forme de croix latine, à nef unique et possède une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. Une coupole domine la croisée des transepts qui porte un clocheton.
Elle fut bénie le 22 avril de la même année sous le patronage de l'archange Saint Michel . Son nom est donné en 1576 par Catherine de Médicis à une statue d'une " Vierge noire" miraculeuse, provenant de l'ancien couvent des capucins de la rue Saint-Honoré fondé en 1576 et rasé au tout début du 19e siècle.
Elle a été louée par l'archidiocèse de Paris en 2019 comme lieu de célébration de la Maison Saint Augustin et du Foyer d'étudiants Jean-Marie Lustiger comme maintenant l'aumônerie des étudiants du Campus Nation de la Sorbonne-Nouvelle.
Liste des personnes guillotinées dans le transept de la chapelle
Liste des personnes guillotinées
placée dans le transept.
Les Picpuciens et l'insurrection de la Commune de Paris (18 mars- 28 mai 1871)
Les martyrs de 1871
(transept)
Le 5 avril 1871, après le début des combats opposant Fédérés et Versaillais, la Commune adopte le décret suivant :
« Toute exécution d'un prisonnier de guerre ou d'un partisan du pouvoir régulier de la Commune sera, sur le champ, suivie de l'exécution d'un nombre triple d'otages qui seront désignés par le sort ». Les exécutions d'otages communards par les Versaillais n'est alors pas mis en application.
Parmi les otages, l’archevêque de Paris Monseigneur Georges Darboy, arrêté le 4 avril 1871.
Les troupes versaillaises entrées dans Paris le 21 mai se livrent à des exécutions sommaires par milliers. En réponse, des prisonniers et civils sympathisants, ou tenus pour tels, de Versailles sont massacrés par les Fédérés.
La progression des troupes versaillaises lors de la « Semaine sanglante » (dimanche 21 au dimanche 28 mai) conduit des officier communards à évacuer cinquante otages vers le quartier de Belleville. Le 26 mai, le colonel Émile Gois, par ordre de Raoul Rigault, alors chef de la Commission de Sûreté générale, les amène rue Haxo, dans la cour du quartier-général de la garde nationale. Ils sont fusillés malgré l'opposition de certains dirigeants présents, comme Varlin et Vallès.
Parmi eux, les picpuciens Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézal Tardieu.
Depuis le 21 octobre 2010, ils reposent dans le caveau des fondateurs de la congrégation des Sacrés-Cœurs et de l’Adoration.
Ils seront béatifiés à Saint-Sulpice le samedi 22 avril 2023, avec le père Planchat lui aussi victime des meurtres de la rue Haxo.